Alice Krieg-Planque

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jeudi 6 octobre 2011

Travaux écrits des moinillons : une sœur-prédicatrice se lance dans l'innovation pégagogique

Une moniale d’un couvent francilien qui souhaite rester anonyme demande à la communauté de bien vouloir transmettre à tous les étudiants de L (L1, L2, L3, L4, L5) le message suivant :

Chers moinillons, chères moinillonnes,
Je viens de corriger les premières copies de l’année, et je ne vous dissimule pas ma détresse face aux formes écrites de l’expression qui sont les vôtres. Ainsi donc rien n’y fait, après tant d’années à vous tancer, sermonner, provoquer, flatter, amuser, distraire. A vos yeux aucun argument ne trouve manifestement grâce : ni louange ni blâme, ni même la menace. Pourtant je sais votre affection pour la langue : les gribouillis, comme moi, vous ravissent. J’ai même vu plusieurs d’entre vous porter publiquement le badge “Je kiffe la stylistik2laproz”, qui a été édité spécialement dans le cadre de l’Année mondiale de l’analyse du discours. Bref, je ne sais plus comment faire, ni quels mots pourraient vous toucher. J’ai donc composé pour vous un petit poème, comme mode d’expression pédagogique innovant, par lequel je brûle mon ultime cartouche didaktik :
“De tous ces étudiants, la volonté est grande.
A présent qu’ils sont là ils veulent progresser.
Mais il leur faut vraiment retravailler leur langue,
Et puis leur orthographe se voir améliorée.”
Chers moinillons, chères moinillonnes, faites un effort, palsambleu, et que Sainte Hildegarde veille sur vous !
Votre dévouée prédicatrice, Sœur NN

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