Alice Krieg-Planque

Alice Krieg-Planque
Alice Krieg-Planque

mercredi 21 avril 2010

Pas de Lundi des Cendres pour la Mère Supérieure

A ce jour, l’aérodrome de l’UPEC reste le seul ouvert en Ile-de-France. Jusqu’à reprise du trafic, il incombe donc à Sœur Alice des Noms d’Oiseaux de poster les messages que d’autres frères et sœurs ne parviendraient pas à faire partir depuis leur propre aérodrome.

Voici ainsi un message de Sœur Caroline des Saintes Stations, que celle-ci ne peut pas poster du fait de la fermeture de l’aérodrome de Paris Ouest Nanterre La Défense. Commentaire de Sœur Caroline des Saintes Stations en réaction au message “Le saviez-vous… ?” :

« Très chères soeurs, Sachez-le (du verbe "sacher", AF "sachier", mettre en sachet,conserver,d'où "mettre en mémoire"):Nous apprenons que soeur Caroline des saintes stations n'a pas réapparu depuis la nuit de son baptême dans les eaux un peu froides de la cène (sans coco-Pistache, hélas!); elle a été aperçue pour la dernière fois en compagnie de soeur Blanche et soeur Alice; celles-ci auront remarqué son air déjà absent au monde,tout entier préoccupé par la mission confiée à elle par sa sainteté le Pape concernant l'évangélisation des masses déambulantes du métro parisien.Afin de sauver ces âmes errantes et en costume, soeur Caroline des saintes stations s'est vu confier la charge (o, Seigneur !) de réorganiser le plan de circulation du métro parisien pour ne conserver que 14 gares. 14 méditantes, parcourues à genoux, pour l'expiation des péchés de la ville souterraine... Très chères soeurs, priez pour soeur Caroline, afin qu'elle retrouve la sortie de la station Ledru-Rollin, où elle tomba pour la première fois; daignez lui indiquer la voie du Seigneur; daignez lui souffler le nom de la première station du chemin que nous parcourrons toutes en pélerinage en chantant: "nous vous adorons Ledru-Dreling, parce que vous avez racheté le monde en annonçant la résurrection du sucre d'orge et des coco-pistache" »

Ce message est l’occasion de remercier tous les agents de la DDE du Val-de-Marne qui se sont mobilisés durant plusieurs jours pour permettre que s'effectue une circulation des messages aériens dans les canaux fluviaux qui avaient été initialement construits en prévision de la crue centennale.

Dans cette conjoncture inédite, la communauté se félicite :

1. D’avoir lancé en janvier 2010 un atelier de fabrication de barques, et non pas un atelier de fabrication d’aéronefs, lesquels seraient “restés cloués au sol”, selon l’expression du récit de la crucifixion.

2. De ne jamais trop se couvrir la tête de cendre, puisque la nature s’en charge.

mardi 13 avril 2010

Flash-Info Urgent

Apprenant avec l’affliction désolée de celles qui prient quotidiennement pour le salut des âmes qu’un nombre croissant de linguistes s’égarent sur le chemins du TAL, Sœur Alice des Noms d’Oiseaux et Sœur de la Couronne Révélée ont pris la décision d’animer, au moins à titre conservatoire, un stage intensif de body-painting sur le thème “Ré-habiter son corps, retrouver le chemin de la langue : sortir du déni, échapper au TAL, réinvestir Saussure”.

Le stage a lieu pendant les vacances de printemps (zone C : du samedi 17 avril après la classe au lundi 3 mai le matin), de façon à ne pas empiéter sur les horaires d’ouverture du salon de toilettage de maquettes (qui est fermé pendant les vacances).

Sont éligibles au stage intensif de body-painting toutes celles et ceux qui observent la pratique du TAL dans leur vie professionnelle, ou tout simplement éprouvent régulièrement des tentations au TAL, que celles-ci s’accompagnent ou non d’un sentiment de culpabilité. Un petit matériel sera demandé aux stagiaires dont la candidature aura été retenue : boîte (12 teintes) de peinture corporelle disposant d’une base “aqueuse”, pour une meilleure tolérance ; pinceau body poils en crin ; Cours de linguistique générale et Cahiers de l’Herne 2003.

jeudi 8 avril 2010

Le saviez-vous… ?

En ces lendemains de fêtes pascales qui ouvraient tant d’espérances, la communauté se réveille inquiète : une grande confusion habite les esprits, qui se repaissent d’une ignorance qui est pourtant l’annonce du remords prochain. Tout le monde raconte un peu n’importe quoi, alors que chacun devrait conter de grandes vérités. Ainsi, les uns s’imaginent que le rosaire est un dispositif de médiation culturelle, reposant sur la combinaison sécurisée de portillons d’accès et de tourniquets à barrières mobiles, permettant de fluidifier les entrées dans les théâtres subventionnés. Les autres se représentent que le chapelet est un type de maquette formé de parcours optionnels successifs étagés sur les trois années de la licence, mis en place localement à l’initiative des équipes enseignantes, pour palier les carences des maquettes tubulaires. Il est vrai que l’expérience de chacun, dans sa vie de tous les jours, donne des signes qui nourrissent ces croyances. Mais tout cela n’est que l’apparence de la vérité, cette vérité qu’il faut aller chercher plus loin en nous.

Riche de cette érudition véritable qu’est l’innocence du cœur (que complète néanmoins utilement une dizaine d’années d’études après le bac, une bibliographie structurée, la consultation critique des travaux universitaires et la rigueur dans l’évaluation des sources), la communauté s’est réunie non loin de la piscine Joséphine Baker, mais à sec. En cette soirée du jeudi 8 avril 2010, la communauté, représentée par Sœur Alice des Noms d’Oiseaux, Sœur Blanche du Rosaire Elégant, Sœur Caroline des Saintes Stations et Sœur Françoise de la Très Précieuse Confession (veillées par Frère Coco-Pistache), a étudié longuement les encyclopédies et traités qui lui parvenaient par navettes spéciales depuis les magasins de la salle K (Philosophie, Religion) et de la salle L (Histoire) de la BNF, bibliothèque de dernier recours engagée dans cet ambitieux projet de solidarité financé par le Grand Emprunt.

Aujourd’hui, la communauté affirme avec la plus grande fermeté et la plus grande douceur que “chapelet” et “rosaire” ne se confondent pas. Un “chapelet” (étym. prem. attest. 1390 selon Robert Historique consult. SFTPC) est un objet de dévotion catholique. “Rosaire” (étym. prem. attest. 1465 selon Robert Historique consult. SFTPC) est un emprunt au latin ecclésiastique “rosarium” qui désignait la guirlande de roses dont on couronnait la Vierge. Le mot désigne un grand chapelet composé de quinze dizaines de petits grains précédées chacune d'un grain plus gros (le pater) et consacré à la Vierge. Par métonymie, le rosaire se dit des prières récitées en égrenant le chapelet, d'où l'expression “mois du rosaire” pour nommer le mois d'octobre pendant lequel l'Eglise catholique encourage les fidèles à réciter le rosaire.

Le saviez-vous… ?