Dans ce cadre, la communauté est à la recherche d’un cabinet d’audit (ou de plusieurs organismes tiers indépendants prêts à s’engager dans une démarche de co-certification) qui serait à même de travailler bénévolement pour la certification des indicateurs extra-financiers des congrégations sacerdotales concernées (vagues A, B, C).
Les types d’indicateurs à auditer sont les suivants :
- indicateurs environnementaux : chapitre “réduction des émanations toxiques en tous genres”, chapitre “préservation de la biodiversité, de la biomasse et de la bioplanète”
- indicateurs sociaux : chapitre “mixité, diversité, pluralité”, chapitre “sécurité, santé, sûreté”
- indicateurs communicationnels : chapitre “visibilité, lisibilité, transparence”, chapitre “proximité, convivialité, interactivité”
- indicateurs spirituels : chapitre “œcuménisme, dialogue interreligieux, irénisme”, chapitre “plurilinguisme, glossolalie, alternance codique”
La certification de ces données sera publiée sous la forme d’un rapport de reporting extra-financier, versions print et on line, pour lesquelles le cabinet d’audit devra identifier ses propres prestataires et activer ses propres levées de fonds. Le niveau d’application GRI de ce reporting devra être au moins égal à A+.
Toutes les précisions nécessaires peuvent être fournies sur demande auprès de l’économat.
Chère consoeur,
RépondreSupprimerIl semblerait que le recours à ces cabinets d'autoaudit entièrement bénévoles et autogérés se soit répandu dans le pays, autour de nombreux pôles autoqualifiés comme démentiellement excellents. Cet engouement à de quoi surprendre. Nous craignons en haut lieu que le difficile métier d'audit lui-même se trouve quelque peu terni par ces pratiques d'auto-audit sauvages, d'autant plus qu'il est rare que la résignation chrétienne et la contrition nécessaire entrent réellement en jeu dans les résultats : au contraire, il semblerait que le péché d'orgueil se soit, à ces pratiques, monstrueusement enflé, chacun s'accordant à tout va les qualités les meilleures.
Nous craignons dès lors beaucoup pour le salut des âmes engagées dans un tel péril. Vous en conviendrez, chère soeur et néanmoins consoeur, il n'est pas bon que chacun s'auto-extasie car il est dit et redit dans l'Ecclésiaste, I, 3 : "ce n'est pas toi qui doit dire que tu mérites un aleph". Hélas, personne n'y semble prendre garde.
Avec tous, mes respects, chère consoeur
Frère Toudoux des Jardins, couvent de Montéliac, parc naturel de la Grande Sardaigne, interdit aux chiens et aux motos, ouvert tlj sf le 1er mai.
Cher Frère Toudoux des Jardins,
RépondreSupprimerAu nom de la communauté, je vous remercie pour votre intervention dans un dossier sur lequel, de toute évidence, la contribution de chacun fait l’intelligence de tous, et réciproquement. Le recours à ces cabinets d’autoaudit bénévoles constitue une affaire complexe, et votre mise en garde, qui par votre post public devient aussi une mise en commun, sera de toute évidence mise à profit par chaque membre de la communauté s’il n’est pas mis à pied ou mis au trou d’ici là.
Je lis que vous nous écrivez depuis le couvent de Montéliac, dans le parc naturel de la Grande Sardaigne. Comme vous le savez, il se trouve à Montéliac une Eglise Saint-Prix, bâtie à la fin du 19ème siècle, en remplacement de l’ancienne église romane. Ceci, certainement, contribue au regard très aiguisé que vous portez sur les questions du prix, au double sens de convention de valeur marchande et de décoration symbolique (ce qui nous ramène, comme toujours, à la question des signes, signaux, symboles, indices, etc., bref la seule chose qui vaille) : ce sont là en effet des questions profondes de notre époque. J’apprends par ailleurs que “Prix”, évêque de Clermont, est dénommé aussi “Projet” ou “Projectus” : vous êtes donc certainement habitué à travailler en mode projet, et cela donne grand crédit, c’est le cas de le dire, à votre remarque.
En tant que mère supérieure – et néanmoins inférieure, puisque comme vous le savez les premiers seront les derniers – je vais donc faire remonter les conclusions de votre rapport par la voie hiérarchique, en espérant qu’elle ne soit pas, pour une fois, impénétrable. Nous attendrons ensuite que la réponse redescende par les voies naturelles, et, si tout se passe bien au plan gynécologique, nous viendrons faire la fête avec vous le 1er mai prochain, jour de repos dans votre parc.
Votre bien dévouée,
Sœur Alice des Noms d’Oiseaux