“J’ai été jeune et jolie ; j’ai goûté des plaisirs ; j’ai été aimée partout. Dans un âge plus avancé, j’ai passé des années dans le commerce de l’esprit ; je suis venue à la faveur ; et je vous proteste que tous les états laissent un vide affreux, une inquiétude, une lassitude, une envie de connaître autre chose, parce qu’en tout cela rien ne satisfait entièrement.”
Source : Madame de Maintenon (1635-1719), Correspondance générale, lettre à sa fille, Livre premier, “Des constructions”, ch. IX, p. 100. [Cité dans Sonia Branca-Rosoff, “L’épistolaire dans L’Art d’écrire de Condillac. De la lettre à la citation : paradigme de la communication et paradigme du texte”, dans Semen. Revue de sémio-linguistique des textes et discours, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, n°20, 2005, pp. 97-112 ; p. 100.]
Après avoir situé ces propos dans leur contexte historique de production, et précisé le cadre générique de leur énonciation, vous proposerez une analyse structurée et argumentée permettant de caractériser l’expérience exprimée par Madame de Maintenon en tant qu’elle relève plutôt du péché d’acédie ou du péché d’orgueil.
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