Alice Krieg-Planque

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vendredi 22 avril 2011

Réseau de pharmacovigilance : la Confrérie des spécialités pharmaceutiques alerte la communauté à propos des Labex

La Confrérie des spécialités pharmaceutiques (CSP) a alerté cette semaine la communauté d’un fait inquiétant dont les frères et les sœurs se sont immédiatement saisis. En effet, la CSP relève que les principes actifs dont l’appellation est suffixée en “-ex” (“aminorex”, “anorex”, “méfénorex”, “clobenzorex”, ou encore “benfluorex” sous l’appellation commerciale de Mediator®) relèvent tous, systématiquement et conformément à la base de la dénomination commune internationale des spécialités pharmaceutiques, de la catégorie des anorexigènes (ou coupe-faim, ou suppresseurs de l'appétit).

Compte tenu de ces informations portées à sa connaissance par la CSP, la communauté s’émeut de l’autorisation de mise sur le marché des Labex, des Idex et des Equipex, termes dont la suffixation en “-ex” a pu évoquer, par erreur ou manque de réflexion approfondie, le préfixe “ex-” tel qu’il participe à la formation d’unités lexicales telles que “excellence”, “excellent”, “exceller”, etc. En s’appuyant sur des études récentes, particulièrement bien documentées outre-atlantique, on peut incontestablement avancer que les Labex, les Idex et les Equipex sont de nature à couper l’appétit des chercheurs et enseignants-chercheurs, entraînant différentes formes de rachitisme individuel ou collectif, apathie, carences perturbatrices d'un bon fonctionnement cognitif, paralysies, nausées, vomissements, vertiges, étouffements, pertes du tonus musculaire, ou encore modifications de la libido. Quelques cas d’acédie ont d’ores et déjà pu être rapportés.

La communauté, qui s’est depuis toujours prononcée en faveur de la polysémie, du lapsus, de l’ambiguïté, et de tous les phénomènes de non-un en langue et en discours, ne peut bien entendu que comprendre, et même soutenir dans son principe poétique et spirituel, l’équivoque qu’entretiennent le suffixe “-ex”, tel qu’il participe à la formation d’appellations médicamenteuses, et le préfixe “ex-”, tel qu’il concourt au champ dérivationnel de l’excellence. Néanmoins, consciente de ses responsabilités dans ce monde, et suivant la règle de morale conséquentialiste qui guide son action dès ses origines, la communauté se doit d’alerter les autorités compétentes des effets dramatiques qu’occasionne, dans le cas présent, une telle confusion.

5 commentaires:

  1. Excellent à communiquer d'urgence à soeur Valérie Pécresse......

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  2. Soeur Véronique de la TSF22 avril 2011 à 16:25

    En conséquence, soeur Véronique de la Très Sainte Frantexterie adresse ses plus ferventes prières pour que soient restituées à la communauté ses équipes et (toutes) ses facultés.
    Elle attire également l'attention de la Confrérie sur le sort injuste réservé au dextropropoxyphène, élixir miraculeux s'il en était, qui a connu une diabolique éviction du grand registre des décoctions opiacées.
    Pourtant, son ex à lui, innocemment placé à l'initiale, n'invitait qu'à l'extase de la migraineuse, perspective autrement plus séduisante qu'un bouquet de labex (même fraîchement cueillis).

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  3. De nombreux cas d'aboulie et d'alopécie sont également des effets qui ont pu être rapportés à l'occasion de la généralisation des Equipex notamment. Il y a urgence à dépser un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme (et de la femme aussi, car pour cette dernière ces effets sont encore plus stigmatisants).

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