Alice Krieg-Planque

Alice Krieg-Planque
Alice Krieg-Planque

jeudi 8 avril 2010

Le saviez-vous… ?

En ces lendemains de fêtes pascales qui ouvraient tant d’espérances, la communauté se réveille inquiète : une grande confusion habite les esprits, qui se repaissent d’une ignorance qui est pourtant l’annonce du remords prochain. Tout le monde raconte un peu n’importe quoi, alors que chacun devrait conter de grandes vérités. Ainsi, les uns s’imaginent que le rosaire est un dispositif de médiation culturelle, reposant sur la combinaison sécurisée de portillons d’accès et de tourniquets à barrières mobiles, permettant de fluidifier les entrées dans les théâtres subventionnés. Les autres se représentent que le chapelet est un type de maquette formé de parcours optionnels successifs étagés sur les trois années de la licence, mis en place localement à l’initiative des équipes enseignantes, pour palier les carences des maquettes tubulaires. Il est vrai que l’expérience de chacun, dans sa vie de tous les jours, donne des signes qui nourrissent ces croyances. Mais tout cela n’est que l’apparence de la vérité, cette vérité qu’il faut aller chercher plus loin en nous.

Riche de cette érudition véritable qu’est l’innocence du cœur (que complète néanmoins utilement une dizaine d’années d’études après le bac, une bibliographie structurée, la consultation critique des travaux universitaires et la rigueur dans l’évaluation des sources), la communauté s’est réunie non loin de la piscine Joséphine Baker, mais à sec. En cette soirée du jeudi 8 avril 2010, la communauté, représentée par Sœur Alice des Noms d’Oiseaux, Sœur Blanche du Rosaire Elégant, Sœur Caroline des Saintes Stations et Sœur Françoise de la Très Précieuse Confession (veillées par Frère Coco-Pistache), a étudié longuement les encyclopédies et traités qui lui parvenaient par navettes spéciales depuis les magasins de la salle K (Philosophie, Religion) et de la salle L (Histoire) de la BNF, bibliothèque de dernier recours engagée dans cet ambitieux projet de solidarité financé par le Grand Emprunt.

Aujourd’hui, la communauté affirme avec la plus grande fermeté et la plus grande douceur que “chapelet” et “rosaire” ne se confondent pas. Un “chapelet” (étym. prem. attest. 1390 selon Robert Historique consult. SFTPC) est un objet de dévotion catholique. “Rosaire” (étym. prem. attest. 1465 selon Robert Historique consult. SFTPC) est un emprunt au latin ecclésiastique “rosarium” qui désignait la guirlande de roses dont on couronnait la Vierge. Le mot désigne un grand chapelet composé de quinze dizaines de petits grains précédées chacune d'un grain plus gros (le pater) et consacré à la Vierge. Par métonymie, le rosaire se dit des prières récitées en égrenant le chapelet, d'où l'expression “mois du rosaire” pour nommer le mois d'octobre pendant lequel l'Eglise catholique encourage les fidèles à réciter le rosaire.

Le saviez-vous… ?

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