Alice Krieg-Planque

Alice Krieg-Planque
Alice Krieg-Planque

vendredi 21 mai 2010

La concessive donne de grandes joies !

Cette mozzarella de bufflonne est exquise !”, glissa à son voisin Sœur Alice des Noms d’Oiseaux, ne souhaitant pas euphémiser le caractère mélioratif de son propos, ni diminuer l’expression de la joie simple de son cœur d’enfant. “Et la blancheur virginale m’en réjouit”, ajouta-t-elle à destination de sa voisine, songeant alors qu’elle formait ainsi une montée du clitique – se sentant dès lors moins enfant, moins simple, mais toujours en joie.

Le matin même, dans le secret des persiennes qui rend la délibération paisible et l’accomplissement collectif de l’optimum optimorum, tous avaient su tenir une posture qui pour ne pas être la posture spectatorielle n’est pas moins exigeante : estimant que les dossiers étaient loin d’être inconsistants, ils trouvaient néanmoins, après une assertion laudative habilement amenée, le moyen de produire quelque concessive – type d’opération fondamentale dont ils apprendraient plus tard dans la journée, de la bouche même de Sœur Alice des Noms d’Oiseaux, qu’elle est une opération interdiscursivement constitutive de la formule “développement durable”. Le dévoilement de ce mystère fut pour les témoins présents de la scène une grande révélation – comme le fut en janvier 2010 la révélation des clitiques pour Sœur de la Couronne Révélée.

Dans ses Mémoires, Madame Roland écrit : “Les jouissances sont toujours plus rares qu’on ne l’imagine ; mais les consolations ne manquent jamais à la vertu.” (Mémoires particuliers, première partie, 9 août 1793) D’aucuns disent que la montée du clitique et la concession sont des jouissances – ce par quoi les Frères et Sœurs linguistes ne manquent jamais d’icelles. D’autres disent que concessives et clitiques sont savoirs, et que savoir est vertu – ce par quoi les Frères et Sœurs linguistes ne manquent jamais d’icelle non plus. Puissent longtemps existence et vertu produire en nous jouissances et consolations !

lundi 10 mai 2010

Ayons foi en le prêche (à ne pas confondre avec le “PRES”)

Ce soir, Sœur de la Couronne Révélée nous dit :

“Ce n’est pas parce qu’on prêche dans le désert qu’il n’y a pas de croyants.”

Que la vérité de cette parole si pleine de foi soit longtemps celle qui guide le parcours de nos pyramidales journées prosélytes, tout particulièrement en L1, L2 et L3.

mercredi 5 mai 2010

Elles nous ont montré le chemin

« Les membres de la Société des Filles du Cœur de Marie sont consacrées dans le secret. Elles prononcent à l’issu de leur noviciat les trois vœux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté et y ajoutent celui du secret de leur consécration. Elles vivent ainsi dans le monde sans résider dans la maison commune, tout en restant fidèle à leurs vœux, et accomplissent leur apostolat auprès de populations que l’habit religieux rebuterait. »

Source : Magali Della Sudda, « La politique malgré elles. Mobilisations féminines catholiques en France et en Italie (1900-1914) », Revue française de science politique, Paris, Presses de sciences po, vol. 6°, n°1, 2010, pp. 37-60 ; p. 40.